Belarus Daily | 24 nov

« Zéro pour mille » – des actions dans tout le pays contre le mensonge, des actions solidaires avec les médecins, la répression des journalistes bélarussiens qui s’intensifie et Viktar Babaryka inculpé

24 novembre 2020 | BYHelp-Mediagroup
Des actions intitulées « Zéro pour mille » se sont tenues aujourd’hui dans tout le pays : il s’agit d’une protestation contre le mensonge, selon lequel Raman Bandarenka était ivre au moment de son arrestation, et pour l’unité du droit de dire la vérité.
Source : Belarus Feed

Une grande figure politique : Svetlana Tikhanovskaïa figure dans le TOP 100 des femmes les plus influentes, l’UE consulte sur la situation au Bélarus

La leader nationale du Bélarus, Svetlana Tikhanovskaïa, est entrée dans le top 100 des femmes les plus influentes de l’année selon la BBC.

Source : BBC

A son tour, le 26 novembre, le Parlement européen tiendra un débat d’urgence sur la situation au Bélarus. Le sujet de la discussion est « La poursuite des violations des droits de l’homme au Bélarus, en particulier l’assassinat de Raman Bandarenka ». En outre, le 2 décembre, la commission des affaires étrangères du Parlement européen prévoit de discuter de l’évolution de la situation au Bélarus et de la manière dont l’UE peut contribuer aux changements démocratiques dans le pays.

Le 24 novembre, six pays – la Macédoine du Nord, le Monténégro, l’Albanie, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège – ont rejoint le deuxième ensemble de sanctions de l’UE contre de hauts fonctionnaires bélarussiens.

Source : Sharij.net

Loukachenko veut interdire la « glorification du nazisme »

Aujourd’hui, Alexandre Loukachenko a fait une déclaration ambiguë sur le nouveau projet de loi. Étant donné que le drapeau national blanc-rouge-blanc est qualifié de fasciste par la propagande officielle, on suppose qu’il s’agit d’une interdiction officielle des symboles de liberté et de la renaissance du Bélarus. Toujours dans sa citation, Loukachenko a laissé entendre que les pays voisins soutiennent le nazisme. « Dans un avenir proche, notre parlement examinera un projet de loi sur l’inadmissibilité de la glorification nazie au Bélarus. De nombreux pays commettent une faute aujourd’hui avec cette soi-disante glorification. Surtout les pays frontaliers. Ils ont tort », a déclaré le dictateur.

Source : EurAsia Daily

Une Action de solidarité envers les médecins intitulée « Zéro pour mille » a eu lieu dans tout le pays

Une action de solidarité des médecins de l’hôpital des Urgences de Minsk avec leur collègue arrêté a eu lieu. Les ambulanciers se sont tournés vers le mur, ont levé les mains et ont tenu des feuilles portant l’inscription « 0‰ ».

Artsiom Sarokine, un anesthésiste des Urgences, se trouve aujourd’hui dans un centre de détention provisoire. C’est en effet cet homme qui avait transmis aux journalistes l’information selon laquelle le sang de Raman Bandarenka présentait un taux d’alcool dans le sang de zéro éthanol, alors que les autorités avaient déclaré que Raman était ivre. Artsiom a été arrêté pour avoir dévoilé la vérité, ce qui, selon les organes officiels, a compromis les autorités. Et ce malgré le fait qu’il existe des preuves tangibles de la sobriété de Raman Bandarenka, et que ses proches eux-mêmes ont donné l’autorisation de diffuser ces données.

A l’instar des médecins, des citoyens de tout le pays se sont alignés les uns derrière les autres, avec des pancartes « 0‰ ».

Artsiom Sarokine.
Source : TUT.BY
Action des médecins des urgences de Minsk.
Source : TUT.BY
Action à Jodzina.
Source : TUT.BY

Les employés du site internet d’information TUT.BY se sont aussi alignés dans le couloir avec des pancartes « 0‰ », la justice continue d’examiner l’éventualité de priver le portail TUT.BY du statut de média

La presse indépendante est soumise à une pression sans précédent. Les journalistes sont arrêtés alors qu’ils couvrent les manifestations – même s’ils ont leur pièce d’identité de journaliste, une lettre de mission de leur rédaction et un gilet de presse visible. 

En outre, trois journalistes sont actuellement accusés d’infractions pénales.

La journaliste du site d’information TUT.BY Katsiaryna Barysevitch est soupçonnée d’avoir divulgué le secret médical concernant Raman Bandarenka, ce qui a entraîné de graves conséquences. En effet, TUT.BY a publié le fameux document montrant qu’il n’y avait pas d’alcool dans le sang de Raman Bandarenka battu à mort.

Les journalistes de la chaîne de télévision Belsat, Katsiaryna Andreeva et Daryia Tchoultsova, sont soupçonnées d’avoir organisé des actions violant l’ordre public. Elles ont diffusé en direct des images de la dispersion brutale des manifestants par les forces de l’ordre sur la « Place des Changements » à Minsk le 15 novembre. Aujourd’hui, le contact avec le mari de Katsiaryna Andreeva a été perdu. 

Le 24 novembre, le tribunal a traduit en justice la source d’information Internet la plus populaire du Bélarus – TUT.BY, afin de la priver du statut de média. Ce statut permet aux journalistes d’assister à des événements officiels et d’adresser des demandes aux organismes gouvernementaux. Dans sa déclaration publique, l’organisation internationale des droits de l’homme Amnesty International a reconnu le médecin ambulancier Artsiom Sarokine et la journaliste TUT.BY Katsiaryna Barysevitch comme des prisonniers d’opinion et a demandé leur libération immédiate.

Employés de TUT.BY.
Source : TUT.BY
Journalistes Katsiaryna Andreeva, Daryia Tchoultsova, Katsiaryna Barysevitch.
Source : Telegram chaîne Association bélarussienne des journalistes (BAJ)

Le KGB du Bélarus a accusé l’ancien candidat à la présidence Viktar Babaryka d’avoir accepté des pots-de-vin à grande échelle d’un groupe organisé, ainsi que de légalisation de fonds obtenus par des moyens criminels

Viktar Babaryka.
Source : KYKY

Le département d’enquête du KGB du Bélarus a terminé une enquête préliminaire sur une affaire pénale contre les cadres supérieures de la Belgazprombank, dont l’ancien candidat présidentiel Viktar Babaryka. Cela a été rapporté dans une déclaration publiée sur le site web du KGB bélarussien le mardi 24 novembre.

En conséquence, Viktar Babaryka a été inculpé en vertu des articles sur la corruption à grande échelle par un groupe organisé et pour légalisation de fonds obtenus par des moyens criminels. Bien que le procès de Viktar Babaryka n’ait pas encore eu lieu, le site web du KGB le qualifie d’« organisateur d’activités criminelles ». Avant son arrestation à la mi-juin 2020, Viktar Babaryka était considéré comme l’un des plus sérieux rivaux possibles d’Alexandre Loukachenko lors de l’élection présidentielle du 9 août. Cependant, la Commission électorale centrale (CEC) n’a pas enregistré sa candidature, et Viktar Babaryka a été envoyé en prison avant même l’élection.

Les Bélarussiens pourraient bientôt se voir interdire de penser et d’écrire sur la liberté

Un cas tout à fait curieux s’est produit à Minsk. Les décorateurs de la devanture d’un des plus grands magasins de la capitale ont inscrit le mot « liberté » dans la liste des vœux pour la nouvelle année. Les décorateurs ont été licenciés, tandis que le mot a été découpé de la liste.

Sur la liste des souhaits : maison, poste de télévision, bateau, liberté. Le 24 novembre, ce mot a été découpé de la liste qui a été ensuite recollée.
Source: TUT.BY

Plus récemment, les services publics avaient abattu une copie de la Tour Eiffel dans une des cours d’immeubles de Minsk, parce qu’elle était peinte en blanc et en rouge. Maintenant, plus rien ne peut surprendre les Bélarussiens.

Source : Nasha Niva

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