Belarus Daily | 11 déc

Un archevêque catholique, n’ayant pas été autorisé à rentrer dans son pays natal, souhaite être démis de ses fonctions ; la Suisse va bloquer les avoirs de Loukachenko ; Et Miss-Bélarus, sans raison apparente, n’a pas été libérée de prison

11 décembre 2020 | BYHelp-Mediagroup
« Les signes du ciel », la photo d’un lever de soleil blanc-rouge-blanc à Navapolatsk.
Source: novo_polotsk_foto

La Suisse gèlera tous les avoirs de Loukachenko et interdira son entrée dans le pays, même pour un transit

Source: GOVORIM.BY

Depuis le 11 décembre, le gouvernement suisse impose des sanctions contre Alexandre Loukachenko ainsi que contre 14 autres personnes. Ce sont essentiellement des sanctions financières, une interdiction d’entrée et de transit. Soulignons que la Suisse adhère aux sanctions imposées par l’UE en novembre.

La nouvelle liste comprend Alexandre Loukachenko, son fils et le conseiller à la sécurité nationale Victor Loukachenko, ainsi que des membres du Conseil de sécurité national. Berne affirme qu’ils sont tous « responsables d’actes de violence et d’arrestations arbitraires commis après les élections présidentielles » qui se sont tenues au Bélarus le 9 août. La Suisse a gelé les avoirs financiers des fonctionnaires bélarussiens et leur a interdit d’entrer dans le pays ou même d’y transiter. Ainsi, la Suisse, qui n’est pas membre de l’UE, a soutenu les sanctions de l’UE.

« Le Conseil fédéral a également décidé de modifier le décret pour y inclure un embargo sur les armes et les biens susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne. [ … ] En adoptant cet embargo, le Conseil fédéral se montre solidaire de la société civile et des groupes d’opposition actuellement persécutés au Bélarus », a rapporté la Confédération suisse sur son site officiel.

L’archevêque Kondrusiewicz souhaite être démis de ses fonctions

Source: Catholic.BY via Belarus Partisan

Le chef de l’Église catholique du Bélarus, Tadeusz Kondrusiewicz, à qui on refuse l’entrée au Bélarus depuis déjà plus de trois mois, ( certainement suite à sa condamnation de la violence utilisés lors des manifestations pacifiques ) a l’intention d’envoyer une lettre de démission au pape François. L’évêque explique cette décision par son âge avancé ( le 3 janvier 2021, il aura 75 ans ), et par son souhait de prendre sa retraite. On ignore si le Pape acceptera sa démission. L’évêque, en tant que représentant de l’Église catholique, a appelé à plusieurs reprises à une résolution pacifique des conflits, dénoncé les mensonges, la violence et l’injustice.

La première beauté du Bélarus, Volha Khizhynkova, restera en prison sans motifs apparents

Source: Radio Free Europe/Radio Liberty

Aujourd’hui, Miss Belarus 2008, Volha Khizhynkova devait être libérée de la prison où elle est incarcéré depuis plus d’un mois dans de terribles conditions. Malgré une maltraitance évidente et de terribles conditions de détention contraires aux normes sanitaires, Volha a fait preuve envers tous de beaucoup de tact, elle n’hésite pas à aider les femmes sans-abri à se laver et à se débarrasser de leur poux, et se porte volontaire pour laver les sols elle-même. Elle y a d’ailleurs dernièrement fêter son anniversaire. Plusieurs dizaines de personnes sont venues au portes de la prison chercher Volha pour sa sortie. Son mari, Ivan Maroz, espérait retrouver sa femme, la serrer dans ses bras et la ramener à la maison. Mais Volha n’est jamais sortie. Les employés du centre de détention d’Akrestsina ont déclaré qu’elle « continuait à purger sa peine sur ordre de la cours » et ont demandé aux personnes présentes de partir. « Je vais contacter un avocat afin d’éclaircir cette histoire. Je ne comprend pas ce qui se passe », a commenté son mari Ivan.

L’organisation « Reporters sans frontières » ( RSF ) a reconnu le Bélarus comme le pays le plus dangereux pour les journalistes en Europe

Source: Natalia Fedosenko / ITAR-TASS / Imago Images via Viasna Human Rights Center

Dans le classement mondial de la liberté de presse, l’Organisation Internationale des Droits de l’Homme « Reporters sans frontières » a reconnu le Bélarus comme le pays le plus dangereux d’Europe pour les journalistes en 2020. Le rapport de l’organisation fait état d’une augmentation considérable du nombre de cas de violation de la loi et des droits à l’encontre des journalistes au Bélarus ces derniers mois. Si pendant la campagne électorale, 102 cas ont été enregistrés en quatre mois, quatre mois plus tard, ils sont passés à 449. Selon l’Association bélarussienne des journalistes, au moins 62 journalistes ont été victimes de violence, de maltraitance et même de torture pendant leur détention. Dans le classement mondial de la liberté de la presse pour 2020, établi chaque année par « Reporters sans frontières », le Bélarus se classe le 153ème sur 180 pays, derrière la plupart des pays d’Afrique et d’Asie. « Reporters sans frontières » a appelé les institutions européennes à soutenir les journalistes et la liberté d’expression au Bélarus. Mais aussi à imposer des sanctions contre les autorités bélarussiennes et à geler l’aide financière.

Le vice-recteur d’une université de Minsk a demandé à la police d’intervenir contre des étudiants pour une action pacifique

Source: Viasna Human Rights Center
Source: TUT.BY

La chaîne de messagerie Télégram des étudiants « BSEU 97% » a publié une photo : la lettre du vice-recteur de l’université économique d’État du Bélarus ( BSEU ) au chef du commissariat de police du district Zavadski de Minsk. Dans cette déclaration, le vice-recteur de l’université, Siarhieï Skryba, demande « de tenir les étudiants de la BSEU responsables administrativement en vertu de l’article 23.34 du Code administratif de la République du Bélarus, pour avoir organisé des manifestations de masse non autorisées le 13 octobre 2020 de 12h30 à 13h00 sur les marches du bâtiment éducatif n ° 4, avenue Partyzanski, 22A, à Minsk. » Et cet appel à la police a été suivi d’actions : deux étudiants ont reçu 15 jours de détention, les autres étudiants ont été condamnés à une amende de 15 unités de base ( soit environ 115 euros par étudiant ). Le 13 octobre, les étudiants de la BSEU avait organisé une action contre la violence à l’égard des retraités.


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